Un matin de bonne heure... [Libre/Ouvert]

C'était un samedi matin d'hiver.
Température du dehors glaciale, nuages gris à perte de vue.

Cette matinée là, l'un des plus beaux blond de Poudlard ouvrit les yeux. Il s'assit sur son lit, pensif. Il observa les couchettes autour de lui : tous ses camarades dormaient encore comme des marmottes, ce qui lui tira un mince sourire désespéré. L'avenir appartient au gens qui se lèvent tôt, c'est bien connu. En voyant un filet de bave coulant de la bouche de l'un des garçon, il eut une grimace dégoutée. En tout cas, l'avenir ne devait pas appartenir à ce gars là. Et si c'était le contraire, les sorciers étaient mal barrés...

David se redressa alors et s'assit sur son lit un instant. Il ne le fit pas, laissant les couvertures en désordre. C'était le travail des elfes de maison de le faire, pas le sien. Il s'étira et se dirigea de sa démarche désinvolte mais pourtant légère vers la salle de bain. Il entrentreprit de prendre une douche très rapide et s'habilla ensuite, en noir, comme à son habitude. Il attrapa son rasoir, avant de le reposer. Sa barbe de deux jours lui allait bien. Il sortit ensuite de la pièce, ses cheveux foncés par l'humidité.

C'est d'un air impassible qu'il descendit à la salle commune, sans idée précise en tête. Il n'avait pas faim, il ne se rendrait donc pas dans la Grande Salle pour manger... Il balaya la pièce d'un coup d'oeil très rapide, avant de hausser les épaules et de s'installer dans un fauteuil confortable, devant la cheminée dans laquelle crépitait un feu qui venait d'être créer, à en juger par sa vigueur.

Il se releva ensuite dans un mouvement assez brusque. Il s'ennuyait. Il décida alors d'aller aux cachots, où il y avait toujours quelque chose d'intéréssant à faire ou à trouver. Il sortit donc de la salle commune des verts et argents et se dirigea d'un pas décidé vers son endroit préféré de l'école.

La porte grinça quand il entra, il n'y fit pas attention. Il sortit sa baguette magique, par simple précaution. Il referma l'entrée derrière lui, et, dans un mouvement grâcieux qui fit virevolter sa cape noire autour de lui, il commença à marcher pour s'enfoncer dans ce sombre endroit. Un bruit se fit entendre, et c'est dans un froncement de sourcil que le jeune homme se tourna vers son origine...

[Hj : Pas du grand art, désolée, mais cruel manque d'inspiration x)]

Les cachots, vraiment c’était une bêtise d’être descendu là, pourquoi était-il venu au fait ? A oui, il devait trouver le professeur de potions pour lui demander de juger un travail qu’il avait fait, sous le volontariat, pour savoir s’il y avait des erreurs. Mais quel imbécile il faisait, voilà que maintenant, un matin de week-end il traînait dans le lieux le plus dangereux de l’école et surtout le plus sale. Il faudrait qu’il demande à un Serpent à l’occasion le pourquoi de tant de saleté ? Se croyaient-ils tous si supérieurs qu’un coup de balai de temps à autre leur briserait les os des poignets ? Enfin, ce n’était rien, il fallait souffrir pour avoir des bonnes notes.

Vous connaissez le proverbe qui dit qu’il faut toujours être prêt à se défendre ? Non ? Et bien peut être que c’était pour la bonne et simple raison qu’il venait d’être inventé par Ambrosius, tiens un nom comme celui-là ne sonnait-il pas un peu Serpentard ? Non, tant pis. Vraiment comment ses fils de riches et c’est pseudo sang-pur, pouvaient encore croire qu’ils n’avaient jamais été souillé ? C’était mathématique, de génération en génération les familles ‘pures’ disparaissaient, et pour Conrad, ce n’était pas la pire chose qu’il puisse arriver. Il s’en serait même sentit soulagé. Lui qui descendait de deux sorciers ayant du sang moldu dans les veines.

Vous connaissez la peur ? Cette petite douleur qui vous tenaille le ventre quand vous savez qu’il peut vous tomber une galère sur le crâne à chaque seconde ? Oui, Ambr’ la sentait aussi, pourquoi ? Peut être parce qu’il y avait des gens pas forcément bien attentionnés envers les Poufsouffles, et qu’il était seul, pour une fois il avait vraiment besoin de Tallulah. Seul contre une armée de petits cons, mais aussi une armée de Verts et Argent, qui n’étaient pas regardant sur la personne qu’atteignant son sortilège. Et puis qui savait peut être qu’il tomberait sur un de ces rare Serpents pacifique, l’espoir fait vivre.

Mesure de précaution, il sortit sa baguette, et décida, qu’il ouvrirait le feu s’il devait se défendre. Pourquoi n’avait-il pas prit ses boules de gaz qui étaient parfaites pour faire une diversion ? Hein pourquoi ? D’un seul coup il trouva son jean et son pull en cachemire très superflus. Un garçon se postait déjà devant lui. Alors tirer tout de suite sachant qu’à première vue ce n’était pas un gentil, et que d’après ce qu’il savait ce type était en septième année ?

Il s’avança et au moment où il arriva à un mètre de son aîné il sentit se dernier se raidir, en gros s’il passait ce serait lui le responsable des dégâts.

« Ecoute je suis pas venu chercher la guerre, je viens juste rendre un devoir. Sois plus intelligent que d’autres et laisse moi passer. »

Aïe, il avait bien fait de prendre sa baguette. Le devoir dans la poche la baguette à la main, il ne pensait pas être plus fort que l’autre mais au moins il savait qu’il pourrait résister le temps de regagner la salle de cours.

Le beau blond s'était arrêté dans sa marche, il entendait les bruits de pas qui avançaient vers lui. Sa main se serra sur sa baguette, sans pour autant se crisper sur le morceau de bois qui constituait sa seule arme. Son regard bleu balayait les alentours pour chercher, ou plutôt pour attendre que la personne qui arrivait sois près de lui et qu'il puisse distinguer son visage, savoir qui est ce mystérieux personnage. Quoi qu'il n'était sans doute pas si mystérieux que cela vu qu'il allait sans aucun doute apparaître dans approximativement une seconde.

En effet, et ce ne fut pas une surprise de voir une silhouette humaine arriver près de lui. Mais elle n'était rien de plus qu'une ombre à laquelle on distingait vaguement le visage, vu la presque obscurité qui régnait dans les cachots, bien que ce ne soit que le début de ce labyrinthe et que quelques rayons de lumières filtraient encore par de petits interstices. Le Serpentard murmura tout de même l'enchantement de base le plus connu, Lumos. Une lumière peu éblouissante mais largement suffisante jaillit alors de sa baguette magique.

C'est alors que David vit qui était le nouvel arrivant. Un rictus mauvais s'étala sur ses lèvres fines, son visage doux eut une expression profondément méprisante et amusée. Il vit briller à la lueur de sa baguette l'écusson aux couleurs jaunes et noires sur le torse d'Ambrosius, c'est pour cette raison que la vue du jeune homme le fit marrer. Un Poufsouffle. Un simple Poufsouffle se promenait dans les cachots. Il le connaissait déjà de vue, et savait aussi son nom, mais rien de plus. Il le défia du regard : David était très légèrement plus dominant niveau taille.

L'élève venait de lui débiter une phrase qui voulait certainement prouver son courage, ou peut-être que c'était la peur qui l'avait fait dire une telle bêtise. C'était la dernière chose qu'il fallait faire lorsque l'on rencontrait le blondinet : lui dicter son comportement. Il avait horreur de ça, et ne voyait pas du tout pourquoi ce Sang-de-Bourbe débile voulait lui donner des conseils sur ce qu'il devait faire. Il s'avança légèrement près de l'étudiant, toujours avec ce même air de provocation amusée, un air profondément supérieur.

- On n'accoste pas les gens en leur disant ce qu'il doivent faire, Coalman. C'est très impoli... Et personellement, je n'apprécie pas ça. Pas du tout. répondit-il d'un ton pourtant neutre.

Il ne voulait pas encore agir, si ça se trouve ce Poufsouffle était peut-être un peu plus intelligent que les autres, bien que vu l'attitude débile et immature qu'il venait de montrer, David en doutait sérieusement. C'est d'un air profondément outrancier qu'il continua de laisser son regard sur le jeune homme.

Et voilà, comment s’attirer des ennuis en une leçon et rapide en plus, non mais franchement pourquoi lui avait-il seulement adressé la parole ? Pas pour le provoquer, pas pour le défier, ni même encore pour prouver une quelconque bravoure, il voulait juste prévenir le Serpent qu’il n’avait pas envie de se battre, ni même de lui causer un quelconque dérangement.

C’est donc ça qui arrive quand on parle à un Serpentard ? On se fait remballer, si on peut dire, à chaque fois que l’on profère un mot ? Enfin, ce n’était pas eux les meilleurs, la lumière gagne l’obscurité, alors pourquoi les Jaunes ne battraient pas les Verts ? Juste une fois, et si c’était cette fois-ci ? Cela pourrait faire ravaler sa langue à l’autre débile. Après qu’il ait arrêté de parler Ambrosius rit, d’un rire qui n’était pas nerveux, d’un rire qui avait tout du rire ironique par excellence.

« C’est là que tes vis-à-vis partent en courant ? Attend je vais essayer d’être aussi crédible qu’eux. Ô DOUX MERLIN IL ME FAIT VRAIMENT PEUR. »

Non mais vraiment, comment était-il possible qu’un garçon de dix-sept ans se sente à ce point supérieur aux autres ? Ambrosius s’insurgea intérieurement du coup de poing qu’il aurait bien décroché au nez du Serpent mais qu’il se passerait de donner pour des raisons de logique pure et simple. Il savait déjà ce que se disait le grand blond, c’est rien qu’un gosse de moldus, il sert à quoi dans cette école sinon à tacher sa réputation ? D’ailleurs il fallait qu’il pose deux questions au Vert et Argent.

« Dis moi au fait, c’est parce que vous avez le sang pur, ou du moins que vous le croyez, que vous ne faites pas le ménage et laisser les cachots dans un si triste état ? Même à Poufsouffle, la maison des enfants de moldus qui vous font si peur on sait entretenir les lieux.

Deuxième question, tu trouves pas la position que prennent les Serpents très surfaite ? Vous êtes dans la maison d’où sortent les méchants alors faut l’être aussi sans oublier de mépriser les élèves des autres maisons. Au fait tu sais que je ne suis pas un enfant de moldu ? C’est étonnant vu ma maison non ? »

Arrêtons de plaisanter, il ne fallait pas non plus trop le chatouiller, il connaissait la mentalité des Serpentards, et surtout de ceux qui se savaient de sang-pur, il ne fallait pas être très fort pour comprendre que sa maison lui portait déjà préjudice. Comment voulez-vous qu’un garçon qui se sent déjà supérieur à ses semblables fasse juste attention à la façon dont il se comportait avec ceux dont la maison n’était, selon lui, même pas assez digne pour qu’il y crache dessus.

Mais il savait aussi que s’il essayait de forcer le passage il se trouverait dans deux situations, de dos au Vert et Argent et il s’exposait à un sortilège tiré dans le dos. Deuxième possibilité l’autre lui bloquerait le passage et dans ce cas là il n’aurait d’autre choix que de tenter de se battre en sortant vainqueur d’un combat déloyal.

[XD, Pardonne moi de tout ce que je te traite hein, c'est David Razz

]

David leva les yeux au ciel en entendant les pures et simples débilités que venaient de lui rétorquer le pauvre Poufsouffle. Mais il s'imaginait quoi ? Que David attendait des gens de son espèce pour leur tendre une embuscade et n'ayant à l'esprit que l'idée de les attaquer ? Ca, c'était ce que faisaient les personnes les plus idiotes de Serpentard, celles qui se cherchaient encore une utilité et qui étaient aussi intelligents qu'un veracrasse sans salade. Oui, le blond acceptait qu'il y ait des personnages de cette espèce dans sa maison, bien qu'il continue à penser et à être persuadé que la maison des verts et argents était et sera toujours la meilleure.

Ambrosius pensait-il qu'il y avait d'autres Serpentards cachés aux recoins sombres des cachots ? Qu'il n'oserait pas l'affronter seul, si seulement affront il devait y avoir ? Pourquoi aurait-il peur d'un crétin qui cherchait les ennuis avant qu'ils n'arrivent à lui ? C'est vrai, ce n'était pas lui qui l'avait accosté en premier lieu, c'était le Poufsouffle qui avait commencé à lui adresser la parole en lui donnant un ordre, du moins c'était ce qu'en avait ressentit l'adolescent. David était mauvais. Oui. Mauvais mais pas stupide au point de déclencher un duel inutile qu'il était sur de gagner de toute façon. Il n'agissait jamais sans réfléchir, le moindre de ses gestes ou de ses paroles était calculé.

- Quelle stupide intervention... Tu ne te rends pas compte que tu es en train de te ridiculiser tout seul...

Cette phrase avait été prononcée d'un ton tout à fait neutre, le visage du garçon restait impassible. On devinait cependant une pointe d'exaspération dans sa manière délibérément lente de prononcer ces mots. Son interlocuteur lui posa alors deux question, que David écouta sans ciller, sans aucun acte prouvant qu'il écoutait ne serait-ce qu'une bribe de ce qu'il lui racontait. Pourtant, c'était le cas, il trouvait toujours ça amusant de voir les blaireaux tenter de se donner une contenance en agressant verbalement les serpentards et en espérant sans doute qu'ils répliquent par un acte pour faire perdre des points à leur maison. Le jeune Edwards trouvait cela ridicule et immature, mais il ne fit pas de commentaire. Il plongea ses yeux dans ceux d'Ambrusius, et commença à parler, sa baguette toujours serrée dans la main, émettant sa lueur froide et peu réconfortante.

- Tout d'abord, sache que les Poufsouffle n'ont jamais effrayé qui que ce soit. Ce ne sont pas des blaireaux écervelés qui sont terrifiants, crois moi.
Ensuite, le nettoyage de Poudlard est loin d'être la tâche des élèves, et les cachots, je te le rappelle, ne sont pas un endroit attitré aux Serpentards, malgré que nombre d'entre eux y trouvent un coin de solitude appréciée.
Mais si les Poufsouffle sont si motivés pour nettoyer, qu'ils viennent, peut-être que quelqu'un leur donnera des chocogrenouilles en récompense...

Pour ce qui est de ta deuxième intervention qui montre encore une fois ton esprit vif et intelligent, sache que je ne fais aucune différence entre les Sang-de-Bourbe et les traîtres à leur sang. C'est pitoyable.
Ah, les Serpentards ont toujours été comme cela, sache que ceux qui ont eu l'honneur d'y être accepté, ce qui est loin d'être ton cas, ne changent pas de personnalité pour tenter d'égaler Salazar, ils sont naturellement perspicaces et sachent reconnaître la vraie nature d'un sorcier.
Mais je pourrais te retourner la question. Pourquoi les Poufsouffle sont tous des débiles immatures inintéréssants et exaspérants de stupidité ?

C'est alors que David se tut. Il avait évidemment continué à parler d'un ton neutre, bien que l'on sente vraiment la présence d'une ironie non masquée, mais il fallait connaître l'art des subtilités pour la déceler. Le blond trouvait son interlocuteur ordinaire et il ne semblait pas avoir un caractère différents des autres rebus de sa maison. Pourtant, lui au moins avait le courage de ses opinions et, bien qu'elle soient débiles et basées sur des éléments sans aucune importance, il savait apprécier cette franchise, surtout que les Serpents impressionaient généralement les abrutis de la maison d'Helga.

C’était vraiment horrifiant d’entendre le flot de bêtise qui pouvait sortir de la bouche d’une seule et même personne en si peu de temps, si vous avez l’envie d’essayer, écouter un Serpentard parler pendant cinq petites minutes et vous saurez, attention à la nausée à la fin du décompte. Mais le comble de l’horreur c’était qu’ils ne savaient vraiment pas ce qu’était la répartie, chacun utilisait un ton qu’il croyait détestable, ou encore neutre, ou bien piquant, pour en fait avoir une voix totalement basique. Et les mots qui sortaient de leur bouche, ayant une valeur de remarque déplaisante ou encore d’ironie bien trempée ne faisait finalement office que de bouse de dragon sur laquelle on pouvait marcher si on n’y prenait pas garde.

Quand l’autre lui répondit ce fut à peine si Ambre ne s’étouffa pas de rire. Vraiment quelle situation cocasse, c’est en montrant la bêtise dont faisait preuve le Serpent qu’il semblait, du moins aux yeux de cet imbécile, se ridiculiser lui-même. Il ne fallait pas lui répondre méchamment, ce n’était pas de sa faute s’il avait été formé pour être un Vert et Argent stupide ne réfléchissant pas de lui même.

« Je te prie de m’excuser, pour, comment tu dis déjà ? Ma stupide intervention c’est ça ? C’était plus fort que moi, je ne voulais pas que tu me crois différent des autres petits élèves que toi et tes camarades martyrisez. »

Quelle triste réalité, combien d’élèves dans cette école s’étaient un jour retrouvé contre une paire ou deux de Serpents plus vieux qui voulaient juste se faire la main ou la baguette sur lui ? Un nombre plus que certain, c’était inutile de tenter de convaincre Edwards de la stupidité des idées desquelles il prônait l’adhésion. Et le reste de son discours montrait bien qu’il n’avait dans le crâne pas plus qu’un blaireau qu’il détestait et dont il disait qu’ils étaient tous débiles.

« Tu sais pourquoi les cachots sont si sales ? Parce que vous y vivez, que vous repoussez les autres élèves par votre conduite et pour finir parce que vous êtes trop imbus de vous même pour prendre un balai. Je suis sûr que tu es du genre à mettre tes affaires parterre dans l’attente qu’un elfe de maison te les ramasse. Sincèrement, je vous plains, vous caressez la douce illusion que vous êtes des sang-purs ? Pauvres fous, il doit parmi vous en rester 2 qui ont un sang qui n’ait jamais vu de sang moldu et ce ne sont pas des inconnus de l’histoire. Des gens comme les Lestrange ou les Malefoy, toi tu qu’ont accompli tes aïeuls ? »

Il savait très bien que c’était souvent une mauvaise chose que de dire à un Serpentard qu’il n’avait pas les racines magiques qu’il espérait, mais après tout, qu’il dégonfle ses chevilles. Son égocentrisme était presque étouffant à ce niveau là.

Etait-ce une pique ? Que la question sur les membres de sa maison, et donc de lui par conséquent ?

« Que t’arrive-t-il Serpent ? Tu n’as pas d’armes plus affûtée que les insultes ? Les membres de ma maison s’en sortent très bien, leur stupidité ne les a jamais empêché de devenir des gens biens et leur réussite dans des milieux divers n’est-elle pas une preuve de l’ouverture d’esprit dont vous ne faîtes pas preuve ? Immature ? Non là c’est une blague ? N’est-il pas plus immature de terroriser les élèves plus jeunes quand on est six que tout ce que peuvent faire les Poufsouffles ? Je pense que comme tes camarades c’est une maison qui te fait honte, et que tu aimerais voir éradiquée, ne répond pas ce n’est pas une question mais une affirmation. Alors saches que vous nous faites tous au moins autant honte. Tu sais finalement, ce n’est pas de la stupidité, c’est de la différence, mais vous n’avez jamais compris que des gens puissent être heureux bien qu’étant différents de vous. Je vous plains. »

Ils se faisaient face et l’avantage qu’avait Ambrosius était qu’il n’avait jamais levé le petit doigt pour les autres, il les laissait se débrouiller avec leurs petits ennuis, mais était toujours là en cas de gros problèmes. Il savait ce que voulait dire tenir tête à quelqu’un, et il avait déjà prouvé à bien des gens ce qu’était que cette conviction qui l’animait lors de duel de langage. Ambre ne faiblirait pas, il ne perdrait pas pied, ne serait pas décontenancé par les propos du Vert et Argent, ce n’était qu’un fils à papa vivant dans un autre monde.

[Ouuuh, il date ce sujet XD Excuse moi hein. Mais ch'uis là maintenant =P]

Il fallait avouer que ce gars était quelque peu différent des autres Poufsouffle. Il n'était pas forcément mieux, loin de là, mais au moins il arrivait à tenir tête à David. C'était une preuve de courage, et honnêtement, le Serpentard appréciait cette qualité. Seul problème : elle était utilisée à très mauvais escient, et dans ce cas précis, c'était plus du suicide que du courage. On aurait dit qu'Ambrosius cherchait à se prouver quelque chose à lui même, comme si le fait de parler à David l'emplissait de fierté. Il avait l'air de penser que c'était un exploit d'avoir une discussion, aussi minable soit-elle, avec un de ses aîné vert et argent. Il se sentait sans doute plus puissant, plus important de cette façon. Le blond le trouvait pitoyable, d'essayer de défendre ses convictions ridicules comme ça, avec autant de vivacité et d'énergie. Comme si il allait y croire, comme si c'était un mec comme lui qui allait le faire réfléchir. Et puis il se prenait pour qui à tout critiquer ? Il avait de la chance d'être tombé sur quelqu'un de peu impulsif comme David. Il savait parfaitement maîtriser son sang-froid, et ne faisait jamais rien d'irréfléchi.

Ce qui agaça encore plus notre ami de Serpentard, fut les "excuses" ironiques que lui donna le Poufsouffle. Nan mais il se croyait où pour se moquer de lui ainsi ? Il pensait peut-être que David allait trouver ça drôle et spirituel ? Qu'il allait se mettre à éclater de rire, et qu'ils deviendraient ainsi des amis inséparables ? Il avait vu ça où, sérieusement ? Et puis, en réalité, il commençait à se demander ce qu'il faisait ici. A débattre indéfiniment avec un blaireau depuis quelques minutes. C'était vraiment une lourde perte de temps... Quoi qu'en même temps, cela se révélait assez amusant, comme discussion. Et puis, peut-être que de l'action allait s'ensuivre...

- Mais qu'est-ce que tu crois, à la fin ? Que vous êtes de pauvres petites victimes, vous, les Poufsouffles ? Que nous, les Serpentard, on n'a rien d'autre à faire de notre temps que de vous martyriser sans arrêt ? Que dès que l'on vous voit, notre baguette magique nous démange ? Tu nous prends pour des bêtes non civilisées, c'est ça ? Arrête un peu de te plaindre, et agis alors ! Je ne nie pas que certaines personnes de ma maison sont délibérément stupides, mais il y en a partout ! Réfléchis un peu sur toi même et sur ton attitude. Rends toi compte que depuis que tu as engagé la conversation, tu m'insultes en te faisant passer pour le pauvre petit enfant perdu au milieu de ces vilains Serpentard. A ce que je sache, je ne t'ai pas encore balancé de sortilège à la figure, non ? Alors tu devrais un peu réfléchir avant de dire n'importe quoi.

Il avait répondu cela d'un ton très calme et posé. C'était son caractère de ne jamais dire les choses agressivement, et puis de toute façon, il n'en voyait pas vraiment l'utilité. C'était terrifiant tout de même de devoir expliquer cela à un adolescent de seize ans. Finalement, ce n'était pas des clichées sans importance : les Poufsouffle étaient réellement tous idiots. En plus, ça semblait leur plaire de le revendiquer. Quelle tristesse et quel déshonneur pour une école aussi prestigieuse que Poudlard, d'avoir une maison entière ne regroupant que des incapables. Ca en était vraiment déprimant. Il fallait agir et sauver un peu l'honneur de l'école, mais ce n'était de loin pas le rôle d'un garçon aussi important que David. Hé oui, c'était vrai : il avait vraiment un ego surdimensionné !

- Tu as vraiment l'air de me prendre pour un imbécile. Je sais très bien qu'il reste très peu de sangs-pur actuellement, et que nous avons tous le sang souillé par les moldus. Quel fléau ! Mais on peut rester un sorcier important et utile, et ça c'est valable pour ceux ayant des ambitions, pour les sorciers dignes. Ce que tu n'es visiblement pas du tout, vu que tu te contenterais d'un poste minable au ministère par exemple. Tu finiras comme tout ceux de ta maison en train de récurer les toilettes moldues en vérifiant si un mage farceur n'y a pas dissimulé de bébé strangulot. Quel glorieux destin ! C'est comme ça que tu as envie de finir, Coalman, non ? Avoir un métier tranquille qui te rapportera assez de Gallions pour offrir a tes gosses cracmols des robes d'occasion. Quand leurs petits copains leurs demanderont ce que font leur papa chéri, ils inventeront quelque chose pour ne pas être la risée de leurs camarades. C'est comme ça que tu vois ta vie ? Tant mieux pour toi.

Ce discours n'aurait pas pu être aussi sincère et criant de vérité aux yeux du blond. C'était exactement de cette façon qu'il voyait l'avenir d'Ambrosius, et il était persuadé que ce serait un futur sympathique aux yeux de cet abruti. Mais ce n'était de loin pas du goût du jeune Edwards. Lui deviendrait quelqu'un de grand. Une personne respectée par la communauté magique toute entière, quelqu'un à qui certains aimeraient ressembler, que les serpentard prendraient comme modèle. Un sorcier reconnu, n'en égalant aucun autre, excepté peut-être l'ex seigneur des ténèbres, ou encore le grand Salazar. Oui, c'était exactement de cette envergure que David envisageait son avenir.

- Pourquoi tu te fais encore une fois passer pour une victime, Coalman ? Quelle mauvaise manie. Moi aussi je te plains, et c'est presque sincère. Tu veux dire, que tu acceptes toutes les différences, que tu te rabaisses même à les apprécier ? Tes amis sont des moldus, ta famille des faibles et tu trouves ça bien parce que tu prônes les différences, tu trouves ça merveilleux et magnifique ? Super. Le jour où j'atteindrais ton niveau mental, je crois que j'irais de moi même à Azkaban, parce que les gens qui ont cette façon de penser ne méritent pas mieux que d'être enfermés. Comme ça au moins, ils auront tout le loisir de réfléchir sur eux même et de se rendre compte à quel point ils sont stupides. J'espère que tu t'en rendras compte, Coalman, avant que quelqu'un ne te le fasses violemment remarquer. Parce que ce jour là, tu ne te relèveras plus. Heureux celui qui t'auras fait comprendre ça.

L'air du serpentard était toujours impassible, bien que de tant en tant, lorsqu'il écoutait le tissu d'âneries que lançait Ambrosius, une expression exaspérée passait sur son doux visage. Si ça se trouve, il était jaloux de sa beauté, qui sait. Avec ces imbéciles de Poufsouffle, on pouvait s'attendre à tout. L'opinion que le blondinet avait sur cette maison avant de rencontrer cet imbécile n'était déjà pas très glorieuse, mais quand on entendait ce qu'il racontait, c'était encore pire que ce que David imaginait. Sincèrement, c'était presque de la pitié qu'il éprouvait pour ce garçon. Il se demandait qui avait bien pu instaurer toutes ces stupides idées délirantes et farfelues dans son esprit...

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