Worried About Future - Axel

W o r r i e d_ a b o u t _f u t u r e

"The truth be told, the truth be to
I'm worried about the future holds, the
future holds. They say the future's out
to get you. You know that I won't let you
fall. They say the future's out to get you.
You know that I won't let you fall "

Inquiete à propos de l’avenir, inquiéte à propos des guerres, inquiéte à propos du futur qui nous attend une fois que nous aurons franchi les portes. Inquiéte à propos des éléments dangereux qui rentrent en scéne, inquiéte à propos de sa famille qui se meurt, inquiéte à propos des visages d’anges au cœur de diable. Inquiéte à propos de son orientation, inquiéte à propos des guerres, inquiéte à propos des complots, inquiéte à propos des amis que l’on a peur de perdre.

Inquiéte que son chat se fasse dévorer par le calmar géant.

« -Nest ! Nest, reviens par ici ! Cria Tallulah, à moitié amusée, à moitié exaspérée. »

Bien sûre l’animal était calme et paisible, mais si son chaton continuait à le titiller, il finirait noyer dans les eaux du lac. La jeune fille lui courut après, et le rattrapa avant qu’il ne comette l’irréparable. Elle le prit dans ses bras en le sermonnant, mais ses yeux étaient tellement suppliants et malicieux qu’elle renonça au remontrance et le serra contre elle avec un sourire vaincu.

« On peut vaincre une armée, mais on être vaincu par un baiser. »
Cette fois si, c’était devant l’air coquin d’un petit chat.

Tallulah le relacha, et son animal se mit à gambader devant elle, courrant au devant de Tallulah, puis revenant se frotter à ses pieds. Puis, décidant qu’il avait assez couru, se réfugier contre le cou de sa maitresse. Energique, mais pas invincible. Après tout, il n’avait que huit mois.

La Poufsouffle marcha autour du lac, sentant le vent qui doucement la frôlait, provoquant des remous dans le lac. Une brise légère, qui rafraichissait le temps par son souffle glaçé. Six années qu’elle connaissait cette nature, qu’elle se baladait sous ses arbres. Elle était un brin nostalgique, profitant de chaque instant dans ce château.

Au loin, une ombre se dessina. Quand elle reconnut Jude Campbell, elle fut horrifiée. S’il y a bien une comére doublée d’un caractére superficiel et arrogant, c’était bien elle ! Et elle paraissait s’être mit en tête de se faire bien voir de toutes les filles et fils de la grande société… C’est-à-dire que Tallulah rentrait exactement dans ses critères ! Tallulah prit rapidement Nest par la peau du coup, et partit se cacher à coté d’un buisson qui ornait l’orée de la forêt interdite, à l’autre extrémité du lac.

Elle réussit à ne pas se faire voir de la demoiselle, et soupira avec soulagement. Passer quatre vingt pour cent de son temps avec des filles dans son genre était assez esquintant, si en plus durant les vingt pourcent elle ne pouvait se ressourcer paisiblement … Se redressant, elle libéra Nest, qui protesta dans un miaulement mécontent. Il n’appréciait pas servir de carpette que l’on trimbalait par la peau du cou. S’excusant d’une caresse, la jeune femme le libéra.

La Poufsouffle s’assit au pied d’un arbre, quelques rayons de soleil filtrant par les feuilles qui se dressaient aux branches du saule. Le lac ressemblait à un joyau serti dans un écrin de pierre, une métaphore faisant allusion à son recueil naturel et sa couleur variante celon les saisons et le temps. Quelques élèves étaient éparpillés par ci par là, ballant en groupe, en amoureux, entre amis. Mais la promenade n’avait pas la même saveur celon les personnes.

Elle eut quelques flashs dans ses souvenirs. Elle et ses « amies », riant, allongée dans l’herbe. Elle et Nest, gambadant autour du parc. Elle et Ambrosius, assis sur un des roches qui bordait le lac, les pieds qui glissaient sur l’eau, l’effleurant. C’était comme redécouvrir le même endroit sous des angles différents, qui apportait un nouvel aperçu.

Tallulah aperçu un par terre de fleur, quelques métres plus loin. Une fleur attira son attention. Elle s’approcha de ce petit carré fleuri, et vu le coquelicot. Une fleur qu’elle aime par-dessus tout. Elle aimait le comparer à l’être humain. Sa beauté superficielle s’évadait avec le temps, mais son souvenir traversait les âges.

La musique du vent, la douceur de l’herbe, et l’odeur de la fleur la rendirent passablement sereine. Elle se retourna vers son chat, Nest, et le vit avec surprise accompagné d’un élève.

Un soleil discret, quelques nuages timides, une brise légère et implicite, c'était le temps parfait pour se détendre suite à un mercredi après-midi banalisé pour les devoirs. Axel avait été agréablement surpris de voir qu'il lui avait suffi de travailler seulement deux heures pour terminer ses devoirs de fin de semaine; mais aussi satisfait de s'être réveillé à quatre heures du matin, deux jours avant.

Il avait donc décidé de prendre du bon temps. Le jeune homme descendit les marches de la tour de Serdaigle, se dirigeant vers la bibliothèque. Il avait emprunté quelques livres, et s'était rendu compte la veille que l'échéance du retour avait été dépassée. Il espérait que la bibliothécaire ne lui ferait pas remarquer de ce retard. Quand il pénétra dans la bibliothèque, il fut frappé par le silence qui y régnait, en comparaison avec le chahut des couloirs. Il avança doucement, cherchant plus ou moins la mère de tous ces livres... Elle n'était pas à son bureau. Axel en profita alors pour poser ses livres, sortit un bout de parchemin de son sac en bandoulière qu'il traînait partout avec lui, emprunta une plume posée sur la table, et écrivit rapidement quelques mots :

"Veuillez m'excuser du retard. Tous les ouvrages sont là. Encore désolé. Axel."

Il regarda autour de lui, et se dirigea à pas feutrés vers la porte de sortie, satisfait de sa discrétion. Un sourire perché au coin de ses lèvres, il fut frappé de plein fouet par un première année qui se confondit immédiatement en excuses... Enfin non, il assiégea plutôt Axel de reproches, s'égosillant à travers tout le couloir. Le Serdaigle lui jeta un regard neutre, et partit, laissant l'impudent se noyer seul dans son ridicule.

Axel arriva enfin dans le parc. Il s'y serait bien assis, mais il n'était pas allé au lac depuis un bon moment, et cela lui plaisait de voir l'eau briller sous l'influence des rayons du soleil. Il aimait également entendre le clapotis des minuscules vagues qui s'entrechoquaient contre le bord, au rythme du vent. Bref bref... Il accéléra la cadence, pressé d'arriver à l'endroit désiré. Aujourd'hui, le garçon était d'une bonne humeur surprenante. Non pas qu'il soit déprimé à l'accoutumée, mais aujourd'hui, il ne savait pas... Il se sentait bien, libre, léger... Avait envie de ne penser à rien, de profiter de la vie de jeune adulte.

Enfin il vit l'eau onduler à une dizaine de mètres. Il sourit de plus belle, et traversa la forêt d'arbres qu'il lui restait à traverser, avant d'arriver près du miroir. C'est alors qu'il fit la rencontre d'un petit chaton. Jeune, gambadant partout. Celui-ci se jeta sur les jambes d'Axel, sautant dans tous les sens, miaulant, quémandant une caresse, un signe d'affection ou de jeu. Le Serdaigle s'accroupit et prit le chaton dans ses mains, lui frottant le poil sous son cou.

- Où est ton maître?, demanda Axel, prenant l'animal dans ses bras.

Celui-ci se débattit alors, apparemment à moitié confiant et se mit à courir. Amusé, Axel le suivit, faisant un pas uand le chaton en courait cinq, et tomba finalement nez à nez avec une jeune demoiselle qui semblait chercher son protégé. Axel lui sourit, et lança :

- Il est vraiment très mignon. Comment s'appelle-t-il?

Il continua sa marche lente jusqu'à arriver à environ un mètre de la demoiselle, distance de sûreté, visant à ne pas effrayer la Poufsouffle, si celle-ci était extrêmement timide.

Le vent rafraichit un court temps l’air. Ses pensées inquiétes à propos du futur s’envolérent avec la brise passagére. La vérité doit être dite, le futur doit être envisager, mais ne doit pas assombrir une belle journée. Reprenant les pieds sur terre, elle oublia son angoisse, profitant de l’instant présent, c’est-à-dire sur les deux personnes - ou plutôt la personne et le chaton qui se tenaient devant elle.

Le compagnon de son chat était un Serdaigle au visage souriant et visiblement amusé par le comportement de son chaton. Nest lui sauta dans les bras, puis revient dans ceux du jeune homme. Le chaton était mi-intrigué, mi-taquin, testant les limites du nouveau venu. Non pas que ce fut d’une grande importance, étant donné que même lorsque Nest les connaissaient, lesdites limites, il les franchissait avec malice, sans aucun regret. Mais visiblement, le courant passait très bien.

-Il est vraiment très mignon. Comment s’appelle-t-il ? Demanda-t-il, s’arretant à un mètre d’elle.
-Il s’appelle Nest, répondit-elle en lui rendant son sourire. Il est peut-être mignon, ajouta-t-elle, mais il ne faut pas se fier aux apparences.

Ses yeux noirs pétillèrent, se rappellant les milles et unes gaffes de son cher et tendre chat. Qui allaient parfois des simples bêtises au vrai drame. Par exemple, renverser la moitié de son encre sur le sol, déchirer ses livres - et les vêtements de ceux qu’il n’aime pas, se brûler les poils en testant la cheminée, s’aggriper à tout ce qui passe à sa portée, des sauts qui l’emment dans des endroits immaginablement hauts, et dont il faut le récupérer, non sans mal, cependant. Un diable aux yeux d’anges, un contraste charmant. Son éducation allant de pair avec son sourire, Tallulah déclina son identité :

-Je m’appelle Tallulah Wedman, de Poufsouffle, et toi ? Ravie de faire ta connaissance.

Voyant qu’il restait toujours à une certaine distance d’elle, elle précisa avec malice

-Tu sais, tu peux t’approcher, je ne mords pas.

Curieusement, Le calme l'inquiéta. Aucun bruit, aucune petite créature qui essaye de lui faire glisser le pantalon en s'aggripant à son bras. Elle tourna lentement la tête vers le lac, les sourcils arqués de crainte. Nest était à ce moment précis en train de se jeter dans l'eau, dans un miaulement de joie. Trés bien, trés bien.

Sauf qu'il ne savait pas nager.

Une expression tourmentée arborait le visage de la jeune demoiselle. Quand il la remarqua pour de bon, Axel fronça légèrement les sourcils, avant de se demander si sa vision n'avait pas été fausse, voyant la même demoiselle sortie de son introspection, et le dévisageant. Une once de gêne le parcourut mais il n'eut pas le temps de rosir que le chaton sautait de nouveau dans ses bras.

Il fut surpris par le comportement joueur du chaton qui ressemblait fort à un comportement belliqueux. Il remuait sans arrêt, griffait malencontreusement tout ce qui avait le malheur de se présenter sous ses coussinets. Une boule de poils facilement comparable à une boule de nerfs. Il se rua sur le nez d'Axel qui eut un mouvement de recul amusé, accompagné d'un rire discret, tandis que le chat se mouvait sur les épaules du garçon, un brin déconnecté de la réalité humaine.

Quand il entendit la voix de la demoiselle lancer son prénom, son nom ainsi que sa maison, Axel comprit qu'il avait ommis de se présenter, mais surtout de se soucier pleinement de la personne qui était devant lui, bien trop occupé par les jérémiades du chaton qui souhaitait descendre des bras du jeune homme, décidé à aller gambader ailleurs. Il lâche le fripon, enleva négligeamment quelques poils et tendit alors sa main.

- Excuse-moi, lança-t-il en souriant. Je suis Axel Benson, de Serdaigle. Mais je pense que Axel devrait suffir.

Ce rapprochement subit avait été la réponse qu'il avait donnée à la demoiselle qui semblait avoir remarqué la fameuse distance de sûreté qu'avait imposé Axel. Heureusement pour lui, celle-ci ne semblait pas en être offusquée mais au contraire amusée. Le garçon s'apprêta à sortir autre chose, mais soudain, il entendit un plouf ! , horrible contraste par rapport à ce silence pesant, ce silence où plus aucun miaulement n'était audible.

Le chaton venait de plonger avec amusement dans l'eau du lac. Vu la profondeur faible au niveau de la plage, le chaton ne devrait pas tarder à ressortir de l'écume, vexé, le poil trempé. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Il ne ressortait pas. A en voir le regard de la jeune demoiselle, il ne savait pas nager. Axel écarquilla les yeux, littéralement effrayé. Le chaton était très certainement tombé dans un de ces trous profonds qui longeaient la côté, qui piégeaient les gens marchant trop les pieds dans l'eau. Des trous pouvant atteindre des profondeurs de trois mètres, dans lesquels se logeaient des créatures qu'il ne vallait mieux pas côtoyer sans protection, ni même sans être armé d'une baguette magique.

Dans un élan de panique, il se précipita vers le trou, ne regardant pas derrière lui, pour voir si la demoiselle le suivait. Il fallait sauver le chaton au plus vite. Si un animal ne le happait pas, il se noierait. Quel fut son soulagement quand, dès qu'il arriva près de l'eau, il vit la frimousse du chaton, se débattant. Mais quelle fut son horreur quand il remarqua des grosses bulles qui accompagnaient ses mouvements désespérés...

» Axel Benson