Ex Luke Noah Lestrange
Nombre de messages : 38
Age : 32
Age du personnage : 17 ans
Côté coeur : Il bat, merci de vous en inquiéter
Etat d'esprit : Immatériel, je suppose. Mais je n'ai jamais véritablement vérifié ...
Date d'inscription : 29/12/2007
Personnage à la loupe
Amis/Ennemis: +++ :Sélénia, Nathaniel | ++ : Raphaël, Eden | --- : Martyr et Alexander Cohen
Citation personnelle: Peu importe le Mal ou le Bien; il n'y a que moi.
Particularités: Toujours Pure | Héritière Rosier-Lestrange | Occulumens / Légilimens novice | Une apparence douce et avenante
 | Sujet: Luke Noah Lestrange :: Authentique  Lun 31 Déc - 0:56 | |
| Lucy est Luke :: Une vraie Femme
On a tendance à oublier le passé et ses souvenirs dérangeants. Les sorciers d’une nouvelle génération ont souvent effacé les mémoires de leurs paires, nés une vie auparavant. Mais là où avait toujours vécu Lucy, on s’en rappelait chaque jour. On ne cherchait même pas à oublier. Les évènements passés étaient tour à tour glorifiés puis jugés, pour finalement être méprisés. Dans un cercle sans fin. Le serpent se mordait la queue, insultant les ancêtres qui avaient permis que les vivants soient. La famille toujours vivante portaient en pitié, entourée d’un faux-semblant de fierté, les leurs décédés. Les erreurs, qui avaient menées à la perte des anciens, étaient froidement jugées et analysées par leurs descendants, afin d’y trouver les faiblesse, de s’enorgueillir d’un probable « J’aurais fait mieux ! ». Une théorie bien pédante, car sa véracité n’aurait jamais pu être déterminée. Lucy Rosier, de son pseudonyme imaginaire, regardait alors d’un œil ennuyé les discussion sérieuses pour expliquer le comment du pourquoi de la ‘défaite’ de cette aïeule qu’elle ne connaissait que de récits partiaux : Bellatrix. La seule à qui son père rendait Grâce.
Lucy ressemblait à la Folle, dans ses années de jeunesse, disait-on à qui voulait bien l’entendre. Et pour le plus grand malheur de la jeune fille, ils étaient assez nombreux. Tous de bons et riches Nobles, vivant leur passion de gloire et de puissance dans l’ombre, dans le fictif et les récits de cette guerre achevée et perdue. Une attitude indigne. Ah. Elle en rigolait bien, Lucy. Tous ces faux, ces idiots, sa propre famille. Incapables de voir que leur précieuse Luke était Unique !
Quand bien même certains de ses traits auraient pu rappeler ceux de sa grand-mère, la gamine se savait bien plus douce à regarder, à contempler. C’était comme de comparer une sculpture et une peinture, représentant la même personne. Ils étaient trop différents malgré les points communs indiscutables qu’on leur trouvera toujours. Bellatrix et Lucy étaient sensiblement pareilles dans la finesse de leur visage, de leur port noble et de cette touche d’aristocratie déposée sur leurs visages comme un maquillage indélébile. Mais le faciès de la première était racé, aigu ou obtus, mais toujours droit, acéré et pointu, alors que celui de la seconde était charmant, façonné dans des vallées douces de chair tendre et de sourires détendus et paisibles. Rien à voir, comme n’importe quel imbécile aurait pu le constater. Pourtant, leurs cheveux sombres se rappelaient l’un l’autre aux mêmes origines et cette lueur dans le regard, indéfinissable, cette aura d’aisance et de suffisance ne les distinguaient alors plus l’une de l’autre. Pourtant, les yeux bleus caraïbe de la jeune femme faisaient souvent taire les spéculations. C’était la couleur propre aux Rosier, non plus à l’adulée, la respectée, et l’idéalisée Bellatrix, qui, elle, les possédait foncés. Pour finir de les éloigner, il aurait fallu noter la taille fine, voire maigre, et élancée de la défunte, et la rapprocher à celle menue, et délicatement courbée de sa relève.
Bellatrix et Luke étaient deux femmes aux origines bien semblables et aux valeurs équitables, mais aux manières différentes. Une frontière très mince, entre le fond et la forme. Une discrète nuance de la plus grande importance pour l’œil avisé et l’esprit aiguisé.
C’est pour toute ces raisons et ce tapage incessant à son propos au sein de la Noblesse Magique que la jeune personne regardait dehors, négligemment appuyée sur le fauteuil qui faisait face au bureau de son père, tandis que celui-ci lui racontait une énième fois combien cette ressemblance serait importante dans son futur mariage. Dignité, maintien, politesse, distance et rigueur. Tant de choses qu’elle possédait déjà, et pas grâce à son père, mais bien de par sa mère : Eden Rosier, une jeune et belle femme de la branche pure qui s’éteindrait avec elle, car elle en était la dernière représentante. Encore une famille de sang pur dont le nom se perdrait, pour se fondre, cette fois-ci, dans celui des Lestrange. En fait, Eden fut la sœur par adoption de son actuel époux : Martyr Lestrange. Un prénom ironique, donné par le ministère lui-même à l’enfant, afin de souligner l’engeance répugnante dont il était. Le fils de criminels. Ses parents, Miss et Mister Rosier, avaient acceptés d’adopter l’enfant de leur cousin et de sa femme, Rodolphus et Bellatrix Lestrange. Le bébé recueilli par les Rosier fut un enfant caché, accouché dans les prisons du ministère par sa mère récemment emprisonnée, entre la première et la seconde guerre d Seigneur des Ténèbres. Un enfant qui, s’il avait été laissé à celle qui lui donna la vie, aurait été tué. Il n’était en fait que l’aboutissement des devoirs matrimoniaux de sa déjantée de mère, qui le renia aussitôt né pour ne pas être de celui qu’elle aimait, son Maître. C’est donc des années plus tard, quand l’homme eut atteint ses 20 ans, que le couple, qui l’avait recueilli alors très jeune dans leur union, parvint à donner naissance à ce qui serait sa femme, par une Union Arrangée : Eden.
Lucy sourit ironiquement. Et dire que cet idiot vouait un culte sans limite à la mère qui l’avait renié dès qu’il avait poussé son premier cri, qui avait senti au premier souffle de son enfant que ce dernier serait un moins que rien. Martyr ne méritait pas la Mère de Lucy, cette dernière en était intimement convaincue. Il n’était qu’un vieux croulant qui avait abusé de la bonté stupide de sa famille d’accueil pour s’assurer les services du corps d’une future et pimpante jeunette. Elle abhorrait son père, cet être si manipulable et qui créait le déshonneur sur sa fille par sa vantardise surfaite. Soit on vénérait la Folle, soit on la méprisait, mais dans les deux sens, les rapprochements que créait son paternel n’avaient jamais aidé Lucy. Ou plutôt Luke … Encore une chose qu’elle détestait et qui lui venait de son père. Ce simplet avait sincèrement pensé avoir un fils en premier enfant, pour lui succéder. Car l’exigence de son épouse, Miss Rosier, avait été que l’aîné serait l’héritier, le chef des familles Lestrange et Rosier au décès des parents. Dès lors, il fut inconcevable pour l’homme de penser avoir une fille, et quand le drame arriva tout de même, il refusa de lui donner d’autres prénoms que ceux qu’il avait lui-même préparé pour son fils. Luke et Noah. La jeune femme en tirait une immense et insupportable fierté. Malgré ses patronymes, jamais personne ne s’était permis la moindre réflexion.
Il fallait être une vraie femme, pleine de cette féminité qui transperce le cœur des hommes et enflamme leurs sens, pour porter le prénom d’un homme. Pourtant, Luke s’était baptisée Lucy, pour reprendre un prénom féminin et Rosier, pour faire honneur à sa mère plutôt qu’à son père. La demoiselle n’attendait plus que la fin de ses études pour aller en discuter avec le ministère pour effectuer le changement.
Outre le sincère et profond mépris de la douce et jolie Luke pour son père, elle n’avait jamais négligé l’argent de ce dernier et avait puisé dedans toute sa vie, avec la bénédiction d’Eden. Choyée depuis sa naissance, la gamine en fut donc insupportablement exigeante. Perfection était devenu son maître mot, et tous les moyens étaient alors bons pour l’atteindre. L’arrogance se fit pourtant peu à peu dépassée par l’Orgueil à l’état pur et la conscience de sa valeur. Luke n’était jamais clémente envers elle-même, mais se poussait au maximum, quitte à piétiner les autres sur son passage. Nul mal aurait été fait au cœur de la demoiselle à pousser au suicide une bonne âme, si cela venait à lui profiter. Sinon, elle ne se délectait pas de la souffrance des autres, mais brûlait plutôt de vengeance pour ses rivaux. Pleine de rigueur, de patience et d’ambition, la gamine attendait toujours son heure pour rendre au centuple ce qu’on lui avait fait et dénicher les occasions pour se faire monter en gloire et puissance de plus en plus. Ces qualités avaient rendu la jeune femme bien plus qu’excellente en Potion.
Consciente de sa beauté, Luke n’hésitait pas à charmer, à se laisser aller au jeu de séduction ou à s’abandonner au plaisir de jongler entre les hommes. Un atout en plus que l’étudiante ne lésinait jamais. Oh oui. Luke aurait pu être le stéréotype même de la femme de Sang Pure accomplie. Si seulement toute cette armada d’accomplissement de sa personnalité n’avait pas été ternie par sa tendance à laisser tranquille ce qui ne lui apporte guère de mérite ou de plaisir. La cruauté n’était pas l’un des domaines de l’héritière des Lestrange. Mais pour cela, elle allait à bonne école, en fréquentant sa cousine éloignée, Sélénia. Ensemble, par cette tendance à la patience et la vengeance lourde et morale chez l’une et la délectation de cruauté et de châtiments physiques chez l’autre, elles se complétaient dans un duo dangereusement envoûtant.
Luke renifla dédaigneusement lorsque son géniteur atteint son couplet sur l’entente cordiale qu’elle se devait à tout prix d’entretenir avec les autres adolescents ‘toujours purs’ et le respect qu’elle devait aux adultes. Elle décroisa alors ses fines jambes et posa pieds à terre pour se redresser, ses doigts glissant dans son mouvement sur les accoudoirs du fauteuil, coupant par ce premier mouvement depuis une demi heure son père dans son discours.
« Excusez-moi, père, mais l’Express pour pré-au-lard ne m’attendra pas indéfiniment. »
Dit-elle une fois debout, de son ton le plus détaché et doux. Ne pas se fier aux apparences disait-on … Salazar, que le dicton se prêtait bien à la personne de Luke. Elle abaissa la tête en direction de son père, pour lui signifier son au revoir, mais garda ses yeux, insolents, plantés dans les iris de son père. Elle ne baisserait pas les yeux, jamais. Egale ou supérieure, mais jamais moins. La première partie avait été apprise avec des personnes telles que Sélénia, la seconde était innée pour la demoiselle. Sans un autre regard ou une nouvelle parole, elle se détourna et quitta le bureau de Martyr. Elle héla de sa voix légèrement rauque aux intonations douces comme du velours, son elfe pour qu’il prépare ses bagages et le portoloin. Elle allait rentrer en 7ème année, pour ses 17 ans qui seraient fêtés un jour après la rentrée. Le lendemain. Attrapant un collier ensorcelé, elle disparut, laissant derrière elle le souvenir fugace d’un parfum entêtant de fruit et de douceurs.
Dernière édition par le Lun 31 Déc - 1:03, édité 1 fois | |
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