killer. uc

Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 23/04/2008

JE SUIS JUSTE UN OBJET QUI FAIT PEUR.

__________________________________sweet candles.part one.

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Le Lundi matin, je pars TOUJOURS chercher du pain à la boulangerie. C'est un effort exceptionnel pour moi qui n'aime pas m'aventurer dans les rues de la ville froide et déserte. A sept heures et demi du matin, il n'y a jamais grand monde dans les rues. Faites le test et vous verrez. Le Lundi matin, je m'habillais TOUJOURS de la même façon : un T-Shirt blanc à rayures rouges, accompagné d'un vieux jean sorti du grenier, et pour le dessert, une paire de baskets sorties du placard au sous-sol. En haut, il y a une echarpe en laine de ma grand-mère et puis un bonnet pérouvien rapporté par ma mère, lors de vacances en Amérique Latine . J'ai oublié de lui dire merci, d'ailleurs . Je ne portes JAMAIS de gants le Lundi matin, de peur d'avoir froid aux mains . Je sors de mon domicile et claques la porte derrière moi, essayant de faire le moins de bruit possible, pour éviter de réveiller la famille . Soupir. C'était TOUJOURS la même démarche, les actions similaires . Est-ce que cela m'enerve ? Non . La route jusqu'au centre ville est si longue . Des voitures ne passent que rarement sur la route de campagne et je dois alors faire sans cesse attention aux trous laissés mystérieusement et aux personnes qui me sifflent doucement un air de ballade entrainante et si mélodieuse mais qui cache de vrais démons. Non, j'évites de trainer quand on me questionne trop. « As-tu perdu ton chemin ? » « Veux-tu que je t'accompagnes ? » . Je ne leur réponds jamais et poursuis mon parcours. Ouf, je suis arrivée à destination. L'odeur des croissants et des pains aux chocolats me montent déjà aux narines et je peux enfin profiter de la chaleur du commerce et de la bonne entente qui règle entre les employés . Automatiquement, un sourire vint se plaquer sur ma bouche, laissant alors apparaitre mes dents parfaites et blanches . Je souffles un bonjour et fixes immédiatement les articles mis en vitrine . Les gâteaux de couleurs si différentes attiraient mon attention et mon appétit. Et dire que je ne suis là que pour du pain . Ma mère m'interdit toute allusion aux sucreries et glucides qui « nous pourissent la vie et même la mort », que me répétait ma mère . J'en ai si envie . Et à chaque fois, la boulangère prise de pitié envers moi m'offre une sucrerie . Bien sûr, je la caches pour la manger dans ma chambre, à l'abri de tout regard. Mais ce Lundi là, je n'avais décidemment pas de chance . J'ai onze ans et cette journée ne me parait pas si joyeuse qu'elle en a l'air ...

Je dois maintenant me préparer à aller à l'école. Mon sac déjà sur la table de la salle à manger, il ne me reste plus qu'à enfiler mes chaussettes blanches et mes chaussures noires bien cirées pour partir. Je ne suis jamais à l'heure en classe et cela me vaut plusieurs heures de retenue le samedi matin. Mais je n'y peux rien, mes chaussures sont très belles et tout le monde me les envie à l'école mais elles me font de grosses ampoules aux pieds et sur le chemin je dois enlever et remplacer mes pansements ! Et ils s'étonnent que je sois en retard tous les matins. Mais la prochaine fois, qu'ils ne rendent pas l'uniforme obligatoire . Un jour, je réformerais tout ça . Mais pour l'instant, c'est moi l'élève et il faudrait que je me dépêches, là !

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Allez au revoir tout le monde !